Yggdrasil, l'arbre monde.
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 Les grands esprits se rencontrent. [PV ADP, RP violent.]

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Armin Faust VIII

Armin Faust VIII


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MessageSujet: Les grands esprits se rencontrent. [PV ADP, RP violent.]   Les grands esprits se rencontrent. [PV ADP, RP violent.] I_icon_minitimeJeu 24 Juin - 19:40

[Je préviens les âmes sensibles et autres regards purs que ce rp est plutôt violent et pauvre en morale. A éviter!]

.



    Un réveil pas trop dur pour une fois, sachant, dès qu’il ouvrit les yeux, qu’il s’agissait d’une bonne journée. On ne pouvait pas dire qu’elle fut vraiment particulière, mais ça lui changeait de regarder l’horloge, tout en prenant la poussière et laisser les araignées faire leurs toiles sur lui. Donc, dès le réveil, après être sauté du lit et passé à un décrassage complet et en masse à la salle de bain, il eut le droit de saluer son ami Shamyz, rentré d’une dure nuit. Rien que ça, ça le requinquait. Par la suite, après s’être longuement promené dans Venise encore fraiche avec une future camarade de sport de chambre, il partit déjeuner avec un ami bourge en voyage. Armin n’avait pas bien saisit pourquoi ce monsieur était là, mais avait au moins comprit qu’il tenait absolument à lui causer affaires et surtout blé. Il l’envoya gentiment paitre de côté et ils prévirent un golf pour prochain rendez vous, une autre fois. Armin se remit en route. Il fit la rencontre de quelques jeunz’s avec qui il sympathisa rapidement, de façon à toucher un la chaire fraiche de leurs copines, et ceci fait, s’accorda une pause bien méritée sur un banc, rythmée par des demandes de photos par des touristes qui posaient avec leur familles, deux trois blocages de jeunes filles en quête de leur saint blond, et des passages de pigeons… Rien de plus intéressant. Seulement, une fois les jambes bien reposées, il s’en alla flâner parmi les rues tranquilles. Il s’engagea maintenant en toute sérénité dans les vieilles ruelles de Venise, sombres et peu fréquentées par ces idiots de touristes. Le couché de soleil passait toujours avec la même rapidité, et bientôt, le ciel bleu azur laissa place à un autre noir d’encre, tacheté de petites étoiles et au milieu duquel une charmante pleine lune s’était levée. Le soleil d’Armin, une lumière maternelle qui ne l’agressait pas. L’ombre des murs avait disparue, et le vampire, qui, lui, le jour en était démuni, paraissait presque humain maintenant, bien que son extrême pâleur le fasse presque luire dans ce doux paysage. Les mains dans les poches, un sourire satisfait aux lèvres, le blond sifflotait une vieille comptine allemande dont il avait oublié les paroles exactes.

    Quand, subitement, il sentit une chose lui gratter le dos, juste sur le côté, un peu en dessous du cœur. Un bras saisi ses hanches, et le bloqua finalement. Un souffle nerveux passa contre sa nuque, puis une voix lui murmura maladroitement et très rapidement en italien « File moi ta montre et ton porte feuille. ». Armin ne réagit pas tout de suite, ses yeux se tournant doucement sur le côté, espérant entre-voir son voleur. La pointe du couteau dans son dos se fit plus « câline », de façon à le prévenir. Alors il se résigna. Il leva les bras en direction du ciel, afin que ses gestes soient bien en vue. Sa main défit avec calme la fermeture du bracelet de sa montre, ou du moins c’est ce qu’il voulait faire croire. Une fois qu’il était certain que son agresseur était bien distrait, il bascula subitement en avant, les mains tendues devant lui, alors qu’il semblait complètement s’effondrer sur le sol. Il prit appuis sur les pavés de ses deux mains partant doucement en avant pour faire une magnifique roue. Le fait que l’homme dans son dos ne soit qu’à courte distance ne sembla pas le gêner, même au contraire, il en profita pour lui décocher un bon coup de talon dans la mâchoire. L’italien perdit l’équilibre et son couteau lui échappa des mains. Le regard bleu d’Armin croisa l’éclat de la lame qui le menaçait, retombant droit dans sa direction. Il se stabilisa l’instant d’une seconde en position « poirier » alors qu’une de ses mains lâchait le sol pour se tendre vers le haut le plus rapidement possible et attraper le manche en bois de l’arme, sans même effleurer le métal aiguisé. Une autre seconde s’écoula alors qu’il tenait la position, puis il finit sa rotation et ses pieds retrouvèrent les pierres de la ruelle. Ses yeux se tournèrent premièrement sur lamelle, puis sur l’italien qui l’avait attaqué. Il gisait maintenant les fesses par terre, appuyé sur ses deux mains, sonné. La langue du vampire émit quelques claquements secs, comme s’il lui reprochait quelque chose et tenait à lui faire remarquer son agacement, et il s’approcha de lui.

    Tu t’y prend n’importe comment… Laisse moi donc te montrer. »

    Il y avait dans ses prunelles ardentes une lueur étrange. Il s’accroupit en douceur au niveau de l’Italien, qui tenta de reculer nerveusement. Il pressa la lame aiguë du couteau contre son cou, et força un minimum pour créer une très légère éraflure un peu rouge. Une ombre passa sur son visage, et il reprit d’une voix un peu plus grave, plus rauque.

    Ton porte-feuille et ta montre. »

    Le voleur, prit de panique, s’empressa de s’exécuter. Le blond lui prit simplement les trente euro qui restaient et après avoir un peu examiné la montre, il la balança derrière lui, décrétant qu’il s’agissait de pure camelote dont même lui, dans le haut moyen-âge de sa jeunesse, n’aurait jamais eu besoin. De toute façon, l’autre non plus n’en aurait plus jamais l’utilité. Il voulait juste lui donner l’espoir que s’il lui obéissait, il aurait pu partir saint et sauf. Le mort sourit, ses yeux se replongeant dans ceux de son jouet, terrorisé. Il murmura dans son allemand natal « Tant pis pour toi. », comme si le jeunot devant lui aurait pu comprendre. Ce dernier paru d’ailleurs rassuré, pensant certainement (et bêtement) qu’il allait pouvoir repartir tranquille. Le sourire du blond s’accentua, et sa main libre passa dans les cheveux bruns de sa victime. D’un geste léger, il souleva le couteau, puis le replaça à la verticale tout contre sa peau. Le souffle soudainement rapide du pauvre voleur gonflait sa gorge, et la pointe de l’arme l’écorchait à chaque fois. Ses yeux l’imploraient.

    Auf Wiedersehen.* »
    [* Au revoir.]
    Non attends ! »

    S’il se mettait à hurler, s’en était finit de lui. Aussi, Armin se décida vite à le faire taire. D’un mouvement sec et précis, il enfonça la lame dans le côté droit de son cou. L’italien écarquilla les yeux, son cri étouffé par la main que son assassin avait appliquée contre ses lèvres. Il ne s’attarda pas plus, et finit par presque le décapiter, bien qu’avec un peu de difficulté. La lame était courte et mal aiguisée, aussi le brun lui avait un peu résisté avant de s’éteindre complètement. Le problème avec cette position lorsqu’il égorgeait quelqu’un, c’était qu’il s’éclaboussait complètement. D’habitude, il restait derrière le temps que sa victime se vide, et ainsi ses vêtements et son visage restaient intactes. Le vampire passa le dos de sa main contre ses paupières. Il laissa échapper un soupire satisfait alors qu’il léchait ses dents rougies par le liquide, et retira son couteau de la plaie béante où s’échappaient encore de petites giclettes pourpres. Puis un petit gloussement, et après avoir passé sa langue sur la lame (Avec comme seul remord d’être terriblement impoli en faisant ça.) il se leva un instant, le temps de retrousser les manches de sa chemise jusqu’à ses coudes. Il se baissa de nouveau sur le cadavre, lui replia les jambes pour offrir un meilleur accès au ventre, et une fois accroupi entre elles, il porta enfin un coup à la panse de sa victime. Encore une fois, la tâche n’était pas facilitée par le choix de son arme, il avait encore dû forcer, et l’entaille n’était pas bien faite, partant un peu dans tous les sens. Le vampire était déçu, mais vu qu’il ne désirait pas vraiment s’attarder sur ce meurtre, il n’était pas si dépité. Une main posée sur son genoux, l’autre fouillant de la pointe du couteau les entrailles de monsieur, par simple curiosité, revoir un peu comment c’est fait, parce qu’il devait l’avouer, ça faisait longtemps qu’il n’avait pas éventré quelqu’un. Le plus souvent, c’était des femmes à qui il faisait subir ça, ça lui semblait plus amusant. Alors qu’il paraissait tout à fait calme, il fit d’un coup un mouvement brusque, plantant à plusieurs reprises dans les organes Toujours silencieux, il abandonna les viscères pour revenir vers le haut. Voyant ce qu’il pourrait y avoir de drôle ici. Plus il le regardait, plus il se disait qu’il avait un nez affreux. Gros et laid, rouge et boursouflé. Pourquoi ne pas lui faire l’honneur d’arranger ça ? Le blond haussa les épaules, alors qu’un sourire amusé revint bientôt sur son visage blafard. Le geste aussi simple que la pensée, il le trancha. Un jet de sang arrosa la figure du défunt voleur, et Armin s'en retourna à la plaie béante sur son ventre. Son bras se souleva plus haut et il le rabattit encore une fois de toute sa force au creux de celle ci. Puis il recommença l'opération, encore et encore, sans se lasser de le massacrer.

    Quel sentiment éprouvait-il en faisant ça ? A mutiler ce corps trop jeune pour repartir à la terre ? Visiblement, du plaisir. Il était tout souriant, et ce frisson terrible qui lui parcourait l’échine était tellement agréable… C’était une sensation unique. Mais d’une autre part, ce bonheur ne provenait pas seulement de la dose d’adrénaline qui lui parvenait de cette façon. Armin était à moitié conscient, plongé dans un état second, un sommeil, un coma. Lorsqu’il tuait, il ressentait une telle paix qu’il en devenait complètement absent. Par courts instants, il sortait de cette transe, se réveillait dans un drôle d’état. Glacé mais brûlant de fièvre, voulant s’arrêter mais également continuer à frapper jusqu’à le réduire en bouillie. Puis sa main s’abattait à nouveau dans la charpie sanglante, s’éclaboussait, un nouveau frisson, et il sombrait de nouveau dans l’absence. Cette soirée-ci, comme beaucoup d’autres, il n’avait pas idée du temps qu’il avait passé à charcuter ce pauvre corps lorsqu’il se décida à s’arrêter là, encore essoufflé et suant. Ses avant bras étaient rouges de sang, mais le pire restait l’état de sa victime et celui du sol. Son souffle retrouvé, l’allemand regarda autour de lui, souriant, mais le regard épuisé. Il poussa un soupir, puis remarquant une poubelle, il se leva dans l’idée de se débarrasser du cadavre. Certes il allait sûrement tâcher sa belle chemise grise, mais à la guerre comme à la guerre. Avant même d’avoir touché au corps, il s’immobilisa soudainement, le regard rivé dans un coin sombre de la ruelle. L’imprudent… Voilà qu’il y avait un témoin. La première chose qui le frappa chez lui, c’était sans compter ses vêtements. D’un blanc s’approchant de la couleur de peau d’Armin vu comme il tapait l’œil, et sans une once de goût. Atroce imitation de plusieurs anciennes modes qui débecta le vampire, qui normalement, avait des choses autrement plus graves à régler. Vint ensuite la taille particulière du témoin. Il était petit. Soit il s’agissait d’un enfant, soit d’un nain. Mais à la vue de cette bouille ronde et immature, il devina vite. Deux grands yeux un peu spéciaux à cause de leurs couleurs, et des cheveux mi-longs d’un blond un peu différent de ceux du vampire. En sois, il ou elle avait une bonne tête, un physique agréable, si on oubliait ces vêtements. L’allemand resta paralysé, debout en face à face avec l’enfant. Que faire, maintenant ? N’importe quel autre spectateur aurait lui aussi finit dans la poubelle, mais non seulement celui-ci n’était qu’un(e) gosse, mais en plus il y avait en lui quelque chose d’étrange qui l’en empêchait. Quelque chose de surnaturel… Voilà donc son analyse, faite en quelques courtes secondes durant lesquelles rien n’avait bougé. La position un peu courbée du tueur se détendit et il se redressa en sa totalité, dans sa posture favorite : une main sur la hanche, l’autre munie du couteau, pendouillant et laissant le sang retomber en gouttelettes par terre, le dos légèrement affaissé d’une façon nonchalante. Son regard s’acéra lorsqu’il fronça les sourcils, mais il conserva une pointe de détachement. Et pour finir, armé de son grand sourire aiguisé, il l’aborda.

    Tu ne devrai pas être depuis longtemps sous la couette mon petit? Où sont tes parents? »

    Surtout, il ne se déplaça pas d’un pas. Qui sait ce qui pourrait advenir du corps ? Et pourquoi se donnerait-il cette peine ? Non, le mieux restait de surveiller l’enfant et le massacre en même temps. Et si vraiment il était tombé sur un phénomène énervant de personne qui ne sait pas garder un petit secret comme celui-ci, il n’aurait pas le choix… Il faudrait s’en défaire également.

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André David Paterne Tordu

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MessageSujet: Re: Les grands esprits se rencontrent. [PV ADP, RP violent.]   Les grands esprits se rencontrent. [PV ADP, RP violent.] I_icon_minitimeMar 29 Juin - 20:22

"Vous avez entendu ? Tête de cul, il a dit? Enfin il ne faut pas lui en vouloir. L'insulte est la seule chose qui lui reste quand il n'y a plus d'espoir. Quand on ne croit plus en rien et que le monde autour de nous semble s'écrouler. Mais il ne fera pas la révolution pour autant. Vous avez remarqué ? Il n'ose même pas franchir le mur d'enceinte. Il a compris qu'il n'y avait plus de solution."

Moi aussi, en cet instant, je suis comme cet homme dont il est question dans cette citation. Il ne me resterais plus que les vulgarités pour montrer mon opposition à ce qu'il se passe à côté de chez moi . Les gestes ne servent à rien, la parole non plus. Il ne reste que ces mots que mon dieu n'aime pas que je prononce. C'est d'ailleurs pour cette raison que je n'agirais pas. En plus se serait donner de quoi rire à cette bande de fêtards. Eux qui m'empêchent de terminer ma lecture à cause de leurs musiques de barbares. Le son me perce les tympans, je ne sais pas comment j'ai tenu jusqu'à cette heure tardive et il n'est que 23 heures... Sachant que ce genre d'événement dure généralement jusqu'aux environs des 5 heures du matin, je ne suis pas au bout de mes souffrances. Je pense qu'ils vont également finir par être bien saoul et qu'ils vont se mettre à beugler dans la rue. Ceci ajouté au "boum boum boum" incessant de la radio, je crois que je vais me faire sourd. Au moins je n'entendrais pas les récidives. Impossible de se plaindre de tapage nocturne non-plus. Les forces de l'ordre ne viendront que dans des mois. C'est rare qu'ils prennent au sérieux ce genre de choses et avec la voix d'enfant qu'ils entendront via le combiné du téléphone, je ne suis pas sûr qu'ils seront bien convaincus. Voici un des inconvénients à mon arrêt de croissance. Enfin, je ne vais pas me plaindre, cette forme m'apporte énormément lorsque je décide de me faire plaisir. Toujours est-il qu'il fallait que je me rende ailleurs pour pouvoir finir de lire ma bande dessinée. Il ne me reste que quelques pages et j'avoue que je serais bien embêté de ne pas pouvoir la terminer ce soir à cause d'une bande de jeunes non-respectueux de leurs voisins. Aller dans ma cave ? C'est une idée étant donné que l'on perçoit moins les bruits extérieurs, mais comme il y a un cadavre qui est en train d'y pourrir, je ne préfère pas. L'odeur est absolument nauséabonde et il y a tout un tas de petits insectes désagréables. Il faut que je le sorte d'ici, le brûle et le mette au composte, mais il est lourd, très lourd. Je n'ai pas tellement de force et c'est facile à deviner lorsque l'on voit mes petits bras. Il va encore falloir que je fabrique une poulie pour le mettre en haut des escaliers. C'est cela le plus dur parce qu'ensuite il suffit de faire glisser le sol et c'est facile de se débarrasser des corps. Je m'en occuperais demain. Il n'y a pas le feu. Une dizaine de mouches de plus ou de moins, je n'en suis plus à cela près. Je n'ai pas le choix, il faut que je sorte si je veux échapper à ce boucan.

Je me couvre les épaules et m'en vais au travers des rues, mon livre à la main, pour m'éloigner le plus possible de ce blasphème musical. Je me mets même à courir, chose très rare chez moi. Je ne le fait qu'en cas de nécessité extrême car il ne faut pas user ses forces pour des choses inutiles. Déjà que ma corpulence m'en accorde moins que la moyenne des adultes, il est nécessaire que je m'économise. Et pour ceux qui penseraient que, comme je suis guérisseur, il suffirait que je me soigne moi-même, je les arrête tout de suite dans cette pensée. Cela ne fonctionnera jamais étant donné qu'utiliser mes pouvoirs me coûte de l'énergie. Cela serait une action pour rien et je déteste faire des choses inutiles sauf lorsque cela fait partie du mensonge. Enfin, mensonge... Pour ceux qui me lisent et qui trouvent cela inadmissible, il suffira de vous dire qu'il s'agit d'une longue histoire dont je suis le conteur. La plupart des gens trouvent que c'est plus joli lorsque c'est présenté ainsi alors qu'il s'agit exactement de la même chose. Aller, je me trouve un endroit calme et je finis ma lecture. Je suis pressé de savoir comment cela va se finir. La lune restera-t-elle enfermée à tout jamais entre les piliers du bâtiment central de cette saline royale ? Et surtout, comment peut se justifier le titre "Un rêve" ? Est-ce que les humains rêvent de s'emparer de cet astre ou alors cela fait-il référence à la conquête de l'espace ? Ils feraient mieux de finir d'explorer la mer avant de vouloir quitter leur propre planète. Je dis cela, mais ce désir de s'emparer de l'espace est tout à fait justifiable par l'état actuel de cette bonne vieille Terre. Seuls les privilégiés pourront sauver leur peau en se rendant sur le nouveau monde et nous mourrons tous. Le nouveau territoire de l'ère humaine ne sera composé que des plus pourris de tous. Je trouve cela magnifique. C'est fantastique comme ces hommes peuvent berner leur entourage pour se faire supérieur et ne dévoiler leurs véritables visages qu'une fois qu'ils sont arrivés au summum. Tous les adulent puis les méprisent, et bien moi ce que j'éprouve pour eux c'est de l'admiration. Tiens, je sors de mes pensées et me trouve dans un endroit calme. Parfait... Ou pas. Il semblerait qu'il se passe quelque chose quelques mètres plus loin.

Deux hommes étaient au sol. Je me suis d'abord dit qu'il s'agissait de deux ivrognes qui ne parvenaient plus à tenir debout, mais lorsque j'ai vu celui qui se trouvait au dessus enfoncer ce qui brilla dans la lumière de lune comme une lame dans le ventre du second, je me senti soulagé. Ce n'était qu'un meurtre. Il n'allait pas y avoir de bagarre pénible où il faut slalomer entre les différents protagonistes de cette scène de violence pour pouvoir traverser une malheureuse rue. Le spectacle qui s'offrait à moi était bien plus intéressant. J'allais pouvoir observer la méthode. Quoique la victime semble déjà morte. Non, en fait j'en suis certain. Si elle avait été en vie, j'aurais vu les membres se secouer sous l'effet de quelques spasmes qui se produisent avant la mort. Et s'ils n'avaient pas été présent, je l'aurais au moins entendu crier ou aurait noté que le corps se repliait sur lui-même à cause de la douleur. J'aurais encore eu un esprit d'enfant, j'en aurais été au point de bouder pour cela. Et l'assassin, le blond, que fait-il ? Il fouille les entrailles. Je n'ai jamais vraiment été attiré par le fait de savoir comment cela se passait là-dedans, mais si le cadavre vient à être laissé seul, je ne manquerais pas de jeter un oeil. Il faudra juste que je retire mes gants et ma bague pour ne pas les salir. Je préfère y aller à mains nues, c'est plus agréable pour sentir la chair qui s'adapte jusqu'à un certain point à le forme de ma paume et voir le sang qui coule entre mes doigts. Ce que je préfère empoigner, c'est les coeurs. Un de mes grands rêves serait d'en avoir un alors qu'il bat encore. Peut-être qu'avec quelques décharges électriques c'est faisable. Il faudra que j'essaye un jour. Oh, je pourrais très bien y aller dès maintenant étant donné que cet organe n'est pas encore entamé par les parasites chez mon dernier jouet, mais quelque chose m'intrigue chez celui qui est encore vivant : l'expression de son visage. C'était quelque chose de presque indescriptible, mais surtout, je ne pouvais m'empêcher de faire le rapprochement avec le regard que tournait vers moi un représentation divine lorsque je n'avais que quelques années d'âge. C'était une icône finement taillée qui représentait je ne sais plus quel saint. Il faudra que je pense à réviser, mais pour le moment, j'ai autre chose à faire. La similitude entre ces deux visages me frappa de plein fouet et je senti mon pouls s'emballer. Cet être suprême se serait-il incarné pour punir quelques vilains ? Non, ce n'est pas cela. Il se serait contenté de le tuer et n'aurait pas insister à fouiller dans les entrailles. Tout ce dont je suis sûr, c'est que cette créature m'attire. Il y a quelque chose de spécial en lui. Oh non, il massacre l'intérieur, dommage, mais comme c'est un "grand", je le pardonne. D'un geste précis, il sectionne le nez de sa victime. Quelle élégance dans l'action. Je veux l'approcher, mais ne risque-t-il pas de me réduire en charpie également ? Il est nécessaire que je tente le coup quand même. Si je rate cette rencontre divine, je m'en voudrais toute ma vie.

Tiens, il semble m'avoir repéré. Je ne sais pas comment réagir. C'est très rare chez moi, il m'est également très dur de réfléchir. La seule chose que je souhaite faire, c'est capter ce regard qui m'a fasciné quelques secondes auparavant. Vide, mais rempli en même temps. Je sas que cet homme est tordu. Je veux apprendre de lui. Je sors de derrière l'objet où je me trouvais. Une poubelle... Encore. J'avoue que ça j'en ai marre, mais bon, je n'y peut rien s'il s'agit souvent de la seule chose présente pour se cacher sur les lieux d'un crime. J'avance juste de quelques pas pour qu'il me voit bien et ne bouge plus ensuite. Qui sait, il pourrait me sauter dessus et m'éliminer. Dans le cas qui se présente, je suis un gêneur et il serait logique de faire disparaître mon témoignage qui peut s'avérer très encombrant. De plus, je ne pense pas que si je lui dit quelque chose comme "Je vous jure que je dirais rien !", cela jouera en ma faveur. Non, ce n'est pas le moment de faire semblant. Cette fois il me faut être sincère. Voilà ma divinité qui prend une position bizarre et qui formule une phrase pour me demander ce que je fais ici et où sont mes parents. On s'en fiche bien d'où ils peuvent être ! Je suppose que s'il pose cette question c'est parce que je ne suis qu'un enfant. Comme réponse, je me contente d'afficher un sourire et de lui dire :

- Je cherchais un endroit calme pour continuer ma lecture, mais je vous ai trouvé vous.

Je suis persuadé de faire face à une créature que je peux comparer à un dieu ou à mon père. Se sont les deux seuls êtres pour qui j'ai jamais éprouvé ce genre d'attirance. Il vient d'enfreindre l'un des commandements qui nous dit à tous "tu ne tueras point", mais se n'est pas grave. Mon paternel l'a fait, je m'y amuse également, comment pourrais-je le repousser pour cet acte ? Le mort devait l'avoir importuné, il l'a remis à sa place. Je ne cherche pas à m'approcher plus, non, je m'agenouille. Ou plutôt je me laisse tomber sur les genoux. C'est douloureux, mais ce n'est pas grave. Je me dis que cela fait partie de ma pénitence. C'est exagéré, mais je suis sûr que l'on peut voir l'éclat de l'admiration dans mes yeux.

- Je n'ai jamais rien vu d'aussi beau que vos yeux lorsque vous avez transformé cette chose en un plaisir pour le regard. Ceci ne peut avoir été réalisé par un homme, ni par aucune autre créature présente dans cette ville.

Ma conclusion. Il ne ma manque plus que cela. Elle est loufoque, certes, mais elle illustre le sentiment qui me traverse. C'est également pour qu'il accepte de ne pas me tuer et que je puisse le revoir afin de l'observer plus longuement. C'est bien pour cela que je suis venu à Venise, pour observer tous les tordus que je pourrais y trouver. J'espère qu'il va bien le prendre, au mieux qu'il se sentira flatté et au pire qu'il tournera les talons. Je ne tiens pas à me faire éventrer. Pour ce qui est de ma bande-dessinée, je la finirais un autre jour. J'ai trouvé bien mieux.

- Vous êtes un être suprême et même ma foi en Dieu s'incline devant vous.
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